Malgré les nombreuses rumeurs relayées par les médias espagnols concernant le départ de Florentino Pérez du Real Madrid d’ici deux ans, la réalité est tout autre. L’homme le plus influent du Bernabéu restera bel et bien aux commandes au moins jusqu’en 2029, et peut-être même au-delà. Au vu de son parcours et des projets qu’il mène, imaginer un départ en cours de route relève de la pure fantaisie.

Pendant plus de vingt ans, Pérez a non seulement redonné vie au Real Madrid, mais a également transformé le club en un véritable empire sportif et économique. Il n’a jamais abandonné un seul projet qu’il a initié. Lorsqu’il se fixe un objectif, il va toujours jusqu’au bout, quelles que soient les critiques du public ou les attaques des médias. Actuellement, il pilote quatre projets majeurs que lui seul possède le prestige et le pouvoir de mener à bien.
Le premier projet est une révolution juridique sans précédent dans l’histoire du Real Madrid : transformer le club, actuellement une association à but non lucratif de ses membres, en une SARL sportive détenue par ses membres. Les 100 000 membres actuels recevront des actions, dont 51 % seront bloquées afin que le Real Madrid ne tombe pas entre les mains d’investisseurs extérieurs. Les 10 à 15 % restants seront vendus au plus gros investisseur, reflétant ainsi la véritable valeur du club. Il s’agit d’un projet juridique colossal, et Pérez est le seul capable de le mener à bien.
Le deuxième projet vise à faire du Santiago Bernabéu la première machine à cash d’Europe. Le nouveau Bernabéu ne sera pas seulement un stade de football, mais aussi un centre musical, sportif et de conférences internationales. La restauration haut de gamme, les services de divertissement et la location du stade pour des événements internationaux devraient générer 402 millions d’euros de recettes (adhésions et location du stade) et 536 millions d’euros de recettes commerciales. Le système d’insonorisation est en cours de finalisation afin d’accueillir des concerts toute l’année sans perturber le calendrier footballistique. Pérez ne quittera pas ses fonctions avant d’avoir fait du Bernabéu le premier centre économique d’Europe.
Le troisième projet est la Super League : le plus grand combat de la vie de Pérez n’est pas encore terminé. Pérez estime que le football européen a besoin d’un tournoi à part entière, où les grands clubs bénéficient d’une autonomie. Après de nombreuses négociations infructueuses avec l’UEFA, le Real Madrid envisage de porter plainte contre l’organisation pour obtenir des dommages et intérêts. C’est un combat de longue haleine, et seul Pérez est en mesure de le mener.
Son quatrième projet est surprenant : le Real Madrid rejoindra la NBA Europe en 2027. Le club quittera l’EuroLeague, réintégrera la FIBA et deviendra une équipe fondatrice de la NBA Europe. Pérez a discrètement recruté des joueurs américains, investi dans les infrastructures et mis en place un modèle économique conforme aux standards de la NBA. En cas de succès, le Real Madrid sera le seul club au monde à participer à la fois à la Ligue des Champions, à la future Super League et à la NBA Europe.
Avec tous ses grands projets encore en cours, il est impensable d’imaginer Pérez quitter le Bernabéu en cours de route. Au moins jusqu’en 2029, et peut-être même plus longtemps, il sera toujours là : le créateur, l’artisan et l’initiateur des tournants historiques du Real Madrid.