C’était un moment supposé être un triomphe — mais le climat a viré à la tension dans l’ombre du jubilé. Lors du “Clásico” du 26 octobre entre Real Madrid et Barça, Vinícius Júnior avait brillé par son jeu, mais aussi par sa fureur quand son nom apparut sur la liste des remplaçants à la 72ᵉ minute. Il quitta le terrain en colère, aucun regard pour son entraîneur Xabi Alonso, un geste filmé jusqu’au tunnel. Trois jours plus tard, le Brésilien adressa une excuse publique — à ses coéquipiers, au club, à la présidence — mais soigneusement sans mentionner Alonso. Ce vide poli, vrai ou calculé, fit l’effet d’une bombe dans les coulisses de Madrid. Reuters+2Football España+2

Les observateurs furent unanimes : ignorer le nom de l’entraîneur dans une déclaration d’excuses est rarement anodin. Selon les médias espagnols, Alonso aurait alors adressé un rapport interne au plus haut niveau du club : « Préparez une alternative à Vinícius au cas où… » Un signe que la relation entre le joueur et le staff technique est profondément atteinte. Managing Madrid+1

Et au milieu de cette tempête, l’ombre de Rivaldo plane. La légende brésilienne, invitée à s’exprimer, soutint Vinícius — non pour sa réaction, mais pour le contexte : « Il a eu tort ? Oui. Mais à ce niveau, le joueur ne doit pas seulement être performant : il doit être respecté. Et là, il y a un problème plus grand. » Football España+1 Ses mots coupèrent net : « Ce n’est pas la lumière que l’on remplace — c’est apprendre à vivre dans son ombre. » Une phrase lourde de sous-texte, lancée en direction de Madrid.

Depuis, la direction du Real tente de contenir un feu sous la cendre. D’un côté, le club ne veut pas perdre son ailier le plus flamboyant, véritable « actif stratégique ». De l’autre, l’entraîneur semble vouloir réaffirmer son autorité — ce qui pourrait passer par une remise en question radicale du schéma tactique. Le paradoxe est flagrant : un joueur apprécié pour son explosivité, mais fragilisé par un silence qui parle plus fort que ses dribbles. Cadena SER+1
La scène de l’excuse publique — sans nom d’Alonso — restera comme une image symbolique : jouer la partition du pardon tout en omettant une figure clé. Quelques jours plus tard, il se murmurait que le staff technique madrilène avait démarré des recherches pour un remplaçant potentiel — dans cette logique, tous les doutes sont désormais permis. Rivaldo ne cesse : « Quand le coach laisse les émotions gouverner la tactique, c’est l’équipe qui paye l’addition. »
Le climat est électrique : joueurs divisés entre loyauté et ambition, supporters partagés entre admiration et inquiétude, média spectacteurs d’un feuilleton qui, pour l’instant, ne touche pas le terrain mais se joue bel et bien derrière les portes closes. Le Real Madrid, au sommet de la Liga, est désormais aussi au cœur d’un conflit invisible mais palpable.