Le Real Madrid a vécu, ce week-end, l’un des moments les plus explosifs de son histoire récente. Ce qui devait être une assemblée générale ordinaire s’est transformé en une véritable déflagration politique. Pendant plus d’une heure, Florentino Perez a mené une attaque frontale contre le FC Barcelone, La Liga et l’UEFA, déclenchant un séisme sans précédent dans le football espagnol. Les propos du président madrilène, soutenus par des graphiques et des chiffres jugés « accablants », ont mis le feu aux poudres, tandis qu’en coulisses, une riposte juridique de grande ampleur serait déjà en préparation.

Dès les premières minutes, le ton était donné : plus de diplomatie, plus de demi-mesures. Perez a directement nommé le scandale Negreira, évoquant « l’anomalie absolue » de paiements de plusieurs millions effectués par le Barça à l’ancien vice-président de la commission arbitrale pendant plus de 17 ans. « Ce n’est pas normal, sous aucun prétexte », a-t-il martelé, sous une pluie d’applaudissements. Le président du Real a même répété l’expression à plusieurs reprises, comme pour enfoncer le clou et souligner le caractère intolérable du dossier.

Mais l’attaque ne s’est pas arrêtée au FC Barcelone. La Liga et son président Javier Tebas ont également essuyé des tirs nourris, notamment sur les initiatives contestées comme l’organisation d’un match en Floride ou l’accord économique CVC, que Real, Athletic Bilbao et à l’origine le Barça avaient rejeté. Selon Perez, les décisions de La Liga « nuisent à l’intégrité sportive » et ouvrent la voie à « une dérive économique imminente ».

Plus explosif encore, le président madrilène a élargi sa critique à l’UEFA, dénonçant des tentatives « illégales » d’empêcher les clubs d’organiser leurs propres compétitions dans le cadre du dossier Super League. « Nous irons jusqu’au bout », a averti Perez, en évoquant le droit du Real à obtenir réparation financière et à défendre un nouveau modèle de compétition.
L’onde de choc a immédiatement envahi l’Espagne. Sur les réseaux sociaux, supporters, journalistes et experts parlent d’un « acte de rupture historique ». Certains affirment que La Liga prépare une réponse institutionnelle, tandis que des sources proches du club laissent entendre que le Real pourrait intensifier son action devant les tribunaux.
Une chose est sûre : après ce coup de tonnerre, le football espagnol ne sortira pas indemne. Et l’escalade, déjà enclenchée, semble loin d’être terminée.