Jamais depuis l’ère post-Cristiano Ronaldo, le Real Madrid n’avait semblé dépendre d’un seul homme autant qu’aujourd’hui. Kylian Mbappé, arrivé comme le symbole d’un nouveau cycle, est devenu en quelques mois le pilier absolu – et presque unique – de la production offensive du club merengue. Avec 18 buts en 16 matchs, l’attaquant français porte 53 % du total de l’équipe : un chiffre vertigineux qui cache un malaise grandissant au sein du vestiaire et une crise silencieuse que Xabi Alonso peine à éteindre.

Les derniers résultats ont mis le feu aux poudres. La défaite 0–1 contre Liverpool, suivie d’un 0–0 étouffant face au Rayo Vallecano, ont révélé une équipe sans idées dès que Mbappé n’est plus à son meilleur niveau. Et les tensions internes n’arrangent rien. Vinicius Junior, deuxième meilleur buteur de l’équipe mais en plein passage à vide, traverse une période explosive. Entre cris de frustration, gestes d’agacement et une relation glaciale avec Alonso, l’ailier brésilien vit l’un des moments les plus tendus de sa carrière madrilène. Son coup de sang lors du Clásico – “Je partirai d’ici !” – continue de résonner au sein du club.

À cela s’ajoute le cas Jude Bellingham, loin de la version impériale qui avait ébloui l’Europe la saison passée. Depuis son opération à l’épaule, le milieu anglais peine à retrouver sa puissance, son influence et même sa place préférée. Alonso souhaite le voir jouer plus bas, tandis que Bellingham se sent bridé dans ce rôle. Résultat : une série de prestations ternes et un moral en chute libre.

Pendant ce temps, Rodrygo est en crise totale (aucun but depuis mars), Brahim Diaz et Mastantuono n’apportent pas la différence attendue, et le jeune Endrick semble avoir disparu des plans du coach.
Face à cette accumulation d’alertes, Xabi Alonso est désormais sous pression directe. La direction exige une réaction immédiate, et selon plusieurs sources internes, une décision majeure pourrait être annoncée dès la semaine prochaine : réorganisation offensive, sanctions internes, ou même un changement radical dans la hiến pháp du onze titulaire.
Le Bernabéu retient son souffle. Une chose est certaine : si la spirale ne s’inverse pas, la tempête ne fait que commencer.