Le football espagnol s’est retrouvé au cœur du cyclone il y a à peine dix minutes, lorsque Lamine Yamal, jeune prodige du FC Barcelone de 17 ans, considéré comme le numéro 1 mondial de sa catégorie, a fait une déclaration qui a enflammé les réseaux sociaux et suscité des débats éthiques dans le monde du football. Dans une interview exclusive accordée à Marca, l’ailier droit a annoncé qu’il ne participerait pas à la « Pride Night » de LaLiga, une initiative de la ligue visant à promouvoir l’inclusion LGBTQ+ dans tous les stades le week-end prochain. Ses mots étaient on ne peut plus clairs : « Ce sport doit se concentrer uniquement sur la performance sur le terrain, sans aucun lien avec les enjeux politiques ou les mouvements sociaux. Le football est censé unir les gens par le jeu, et non être utilisé comme une plateforme militante.» Cette déclaration a polarisé les opinions, mais le moment le plus choquant est survenu immédiatement : la FIFA, l’instance dirigeante du football mondial, a prononcé une suspension provisoire à l’encontre de la jeune star, portant la controverse à une échelle internationale.

L’incident a éclaté lors de la « Pride Night », un événement organisé par LaLiga et soutenu par la RFEF (Fédération régionale de football) pour lutter contre les discriminations et promouvoir la diversité, en réponse aux signalements croissants d’homophobie dans les tribunes. Yamal, symbole de la nouvelle génération de supporters blaugranas depuis ses débuts à 15 ans, a justifié sa position avec maturité mais fermeté : « Je respecte chacun et ses combats, mais le vestiaire et le terrain doivent être des zones neutres. Je ne veux pas que mon image soit mêlée à des intérêts extérieurs ; je veux être jugé sur mes buts et mes passes décisives, pas sur un drapeau.» Ces déclarations contrastent avec son passé : le joueur a soutenu des causes sociales comme l’intégration des immigrés en Espagne, mais a toujours évité les sujets de genre ou de sexualité. Lors de l’Euro 2024, où il a joué un rôle déterminant dans le titre espagnol, Yamal portait un bracelet avec le slogan « Todos igual » (Tous égaux), sans plus.

La réaction de la FIFA a été immédiate. Quelques minutes après la publication de l’interview, le Comité d’éthique de l’organisation a publié un communiqué officiel : « Toute déclaration pouvant être interprétée comme un rejet des initiatives d’inclusion viole les statuts de la FIFA en matière de non-discrimination. Lamine Yamal encourt une suspension provisoire de deux matchs des compétitions de l’UEFA et une amende de 50 000 €, en attente d’appel.» Cette sanction, qui affecterait sa présence lors des prochains matchs de Ligue des champions contre le Bayern Munich, a été qualifiée de « disproportionnée » par le FC Barcelone. L’entraîneur Hansi Flick, lors d’une conférence de presse improvisée à la Ciutat Esportiva, a défendu son élève : « Lamine est un jeune homme de 17 ans au grand cœur. La FIFA exagère ; le football a besoin de voix honnêtes, pas de censure. Nous soutiendrons son appel à 100 %.» Le club, qui voit en Yamal le successeur de Messi (qui a récemment renouvelé son contrat jusqu’en 2031 et porte le numéro 10), craint que cela ne l’empêche de se battre pour la Liga et l’Europe. Les réseaux sociaux s’embrasent. Des hashtags comme #FreedomForYamal et #PrideInFootball rivalisent de popularité mondiale.
Les supporters du Barça le saluent pour son « courage et son réalisme » : « Il parle au nom de beaucoup de ceux qui pensent comme lui, mais restent silencieux par peur », tweete un supporter qui récolte des milliers de « j’aime ». De leur côté, les militants LGBTQ+ l’accusent d’« homophobie latente » : « Dans un pays doté de lois anti-discrimination, une idole comme lui devrait diriger, et non fuir », réagit une organisation madrilène. Cette controverse évoque des cas passés, comme celui de Manuel Neuer et de son brassard arc-en-ciel à l’Euro 2021, sanctionné par l’UEFA, ou les critiques concernant Qatar 2022 concernant les droits LGBTQ+. Yamal, qui a déjà cumulé 25 buts et 18 passes décisives au cours de sa carrière, a été victime de racisme (comme lors du Clásico 2024), ce qui complexifie son image : victime ou bourreau de l’intolérance ? Pour le Barça, qui connaît une saison inégale, marquée par des blessures et des sanctions imminentes (comme les amendes de 5 000 € infligées à Yamal et Lewandowski pour des contrôles antidopage en août), c’est un coup dur. Le président Joan Laporta a convoqué une réunion d’urgence avec la FIFA, tandis que Yamal, isolé dans le gymnase du club, a publié une photo sur Instagram avec la légende : « Concentre-toi sur le ballon. Toujours.» Des experts comme le journaliste Guillem Balagué avertissent : « Cela pourrait marquer le début d’un débat plus large sur la liberté d’expression dans le sport. La FIFA se veut inclusive, mais ses sanctions semblent sélectives.»
Dans un football saturé de scandales – des fêtes controversées pour les 18 ans de Yamal au vandalisme de sa fresque murale à Mataró –, cette histoire met en lumière les tensions entre sport pur et militantisme. Yamal paiera-t-il le prix de sa sincérité, ou sera-t-il le moteur du changement ? Les prochaines heures promettent une nouvelle agitation. Le monde du football retient son souffle.