Vinicius Jr a explosé lors de la victoire 4-3 du Real Madrid face à l’Olympiacos, forçant l’entraîneur Xabi Alonso à revoir sa stratégie et à réaffirmer son statut d’élément indispensable au sein du système de jeu du club. Certains matchs dépassent le simple score.
Certaines performances obligent à repenser entièrement un plan de jeu. Le Real Madrid a battu l’Olympiacos en phase de groupes de la Ligue des Champions le 27 novembre au matin. Mbappé a inscrit quatre buts, mais le joueur le plus important sur le terrain était Vinicius Junior.
Non pas pour ses buts, mais parce qu’il a tout changé autour de lui. Et ce basculement fut si soudain que plusieurs membres du staff auraient admis, en coulisses, ne plus reconnaître le Real Madrid sans lui.
Vinicius ne se contente pas de bien jouer. Il joue d’une manière qui oblige l’entraîneur à adapter son système. C’est cette même version qui a permis à la star brésilienne de frôler le Ballon d’Or, une version caractérisée par sa vitesse, son audace et sa capacité à se montrer imparable.
À chaque accélération, il semblait réécrire les règles du match, comme s’il était le seul à dicter le tempo réel de la rencontre.
Dès ses premières touches de balle, Vinicius a mis l’Olympiacos sous pression. Les latéraux réclamaient constamment du soutien, et leur milieu de terrain peinait à se projeter vers l’avant.
Le déséquilibre créé par le Brésilien a forcé l’adversaire à reculer de plusieurs mètres, modifiant la structure du match avant même que le Real ne trouve son rythme.
L’entraîneur Xabi Alonso voulait construire un Real Madrid adepte du « Rock & Roll » : un rythme effréné, des lignes droites et un pressing constant. Mais lorsque Vinicius retrouvait son meilleur niveau, le Real Madrid ne se contentait pas de jouer vite. Il jouait à son propre rythme.
Un élément qu’aucune formation ne peut ignorer. Et selon certaines fuites internes, Alonso lui-même aurait soufflé que « le Rock & Roll, c’est Vinicius qui l’accorde ».
Au sommet de sa forme, Vinicius donnait l’impression que chaque passe pouvait faire basculer le match. C’était lui qui dribblait le plus, créait le plus d’occasions, attirait le plus la défense adverse et, surtout, changeait le plus l’ambiance de la rencontre.
À chaque prise de balle, une tension envahissait le stade, comme si le public anticipait l’instant où tout allait s’effondrer pour l’adversaire.
Le moment décisif fut sa passe décisive pour Mbappé : l’extérieur du pied droit, une technique impeccable, une intention claire, une passe parfaite. C’était la marque d’un joueur non seulement talentueux, mais aussi sûr de lui et capable d’influencer le jeu de son équipe.
Cette action résumait toute la soirée : Vinicius créait, le Real respirait.
Ce n’est pas un hasard si Mbappé a déclaré : « Je pense que c’est terrible pour n’importe quel défenseur de devoir marquer Vini pendant 90 minutes. » Ce n’est pas un compliment.
C’est reconnaître que, dans une équipe comptant autant de superstars, Vinicius a toujours le droit d’être le meneur de jeu. Certains diront même qu’il a pris la place de moteur émotionnel de l’équipe.
Le Real Madrid attaque, les adversaires survivent.
Quand Vinicius et Mbappé se projettent ensemble vers l’avant, toutes les défenses sont obligées de se replier. L’Olympiakos n’en est que le dernier exemple. Les deux joueurs se déplacent librement, perçant constamment la défense adverse, donnant l’impression que si le Real Madrid accélère le rythme, le but adverse s’ouvrira instantanément.
Et dans ces moments-là, même un plan défensif parfaitement préparé semble inutilisable.
Arda Guler illustre également ce système. Moins explosif que les deux stars, il apporte calme, intelligence et un rythme de passes suffisamment rapide pour maintenir le chaos aux abords de la surface adverse.
C’est ce qui a fait défaut au Real lors de nombreux grands matchs, et c’est ce qui offre plus d’espace à Vinicius. Plusieurs analystes ont même noté que la présence combinée des trois transforme le Real en une machine impossible à anticiper.
L’entraîneur Alonso a évoqué Guler et le but refusé, mais ce qu’il a vraiment mis en avant, ce sont deux mots : connexion. Connexion avec Mbappé. Connexion avec Vinicius. Connexion avec le football rapide qu’il souhaite mettre en place. C’est ce lien quasi électrique qui redéfinit chaque séquence offensive.
Depuis son arrivée à Madrid, Xabi Alonso parle de « Rock & Roll ». Un Real Madrid qui attaque avec rythme, avec détermination, des attaques qui coupent le souffle à ses adversaires. La première mi-temps contre l’Olympiacos en fut l’incarnation parfaite.
La seconde fut presque catastrophique, mais le principe de base reste le même : le Real Madrid excelle lorsqu’il pratique un chaos maîtrisé. Et ce chaos n’a de sens que lorsque Vinicius en est le chef d’orchestre.
Et dans ce chaos, Vinicius est la figure centrale. Il accélère le rythme à chaque fois qu’il touche le ballon. Il perturbe la structure adverse à chaque accélération. Il crée les situations que le Real Madrid attend toujours : face-à-face, courses, passes rapides, tacles dans le dos du défenseur.
Chaque action donne l’impression qu’il ouvre une porte invisible que personne d’autre ne voit.
Aucun milieu de terrain, aucun attaquant du Real Madrid ne le fait mieux que Vinicius. Personne n’intimide autant les adversaires que lui. Et personne n’oblige autant Xabi Alonso à optimiser sa tactique autour de lui.
Certains membres du staff technique auraient même confié que « tout système finit toujours par tourner autour de Vinicius, qu’on le veuille ou non ».
Le message de Vinicius à Xabi Alonso est tacite, mais il est transmis par chaque dribble, chaque pressing, chaque accélération. Si le Real Madrid veut pratiquer le football imaginé par Xabi Alonso, Vinicius doit en être le pilier. Ni Mbappé. Ni Jude. Ni le système. Vinicius.
Une soirée qui a tout chamboulé. Une performance qui nous a rappelé qu’il existe des joueurs qui ne sont pas faits pour la tactique. La tactique, c’est leur affaire. Et Vinicius vient de nous le rappeler avec une force inouïe.
Une vérité simple, brutale : quand il joue comme ça, le Real Madrid n’a pas un système. Il a Vinicius.